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Jean DOULLIEZ s’exprime par différentes techniques dans la recherche de son idéal esthétique.  En parallèle d’une formation architecturale moderniste, son univers se construit peu à peu dans un lyrisme contrôlé fait de formes souvent fluides qui évoquent le mouvement.  Ce sont celles qui se rapprochent le plus des formes de vie car elles symbolisent une dynamique naturelle. 

 

 

« Tantôt la ligne ondoyante reste solidaire du monde liquide pour évoquer les forces qui mettent la mer ou la terre en mouvement, tantôt c’est le monde végétal qui contient les formes les plus aptes au changement, aux évolutions et aux situations nouvelles. Si le rectiligne triomphe là où l’homme impose sa volonté, la sinuosité reprend ses droits lorsqu’il doit évoquer la nature et la vie » (René HUYGHE, « Formes et forces », Paris, Flammarion, 1971). 

 

L’architecte est attiré par l’espace concret, la forme vécue et par l’image symbolique.  Ici, le peintre joue progressivement avec le mystère, à la frontière de la figuration et de l’abstrait.  Place à l’imaginaire pour autant que la lecture ne soit pas immédiate.  Rien ne doit être donné à voir sans une part d’ambiguïté et de mystère. 

 

Parfois, des tableaux anciens sont revisités pour en faire une complexité nouvelle (« Descente de croix », « La peste »).

https://jeandoulliez.wixsite.com/peintures-dessins/03-oeuvres-au-noir?pgid=jvcgg5kp-70b08f13-fd3a-4f5c-8b02-307fe9cbd389

https://jeandoulliez.wixsite.com/peintures-dessins/03-oeuvres-au-noir?pgid=jvcgg5kp-47171678-8e70-40b9-bec2-cd69d06c9d95

Le geste devient prépondérant au regard du message initial.  Lorsque la spontanéité prend le dessus, une théorie semble s’élaborer en s’inspirant du « less is more » en architecture de Mies Van DER ROHE.  La voie s’ouvre progressivement vers une peinture plus minimaliste (« Telluria », « Thalassa »).

 

Dans les oeuvres en acrylique sur papier Kraft, « Abysses » ou « Ocres et fragments noirs », l’emphase de la peinture gestuelle se restreint.  L’émotion anecdotique fait place à quelque chose de plus universel.  Il en va de même dans « Croissance », où la composition confronte une série de variations spontanées avec un centre proche d’une réalité mise en abstraction.

https://jeandoulliez.wixsite.com/peintures-dessins/03-oeuvres-au-noir?pgid=jvcgg5kp-7ccdf01f-36d8-4180-8c99-64839442dc38

 

 

Certaines des œuvres de 2014-2015 sont réalisées par « dripping-sliding », le pinceau étant remplacé par un bout de bois trempé dans la couleur.  La mise en page se modifie.  Des zones blanches évoquent des moments de repos.  Le regard se suffit d’un remplissage partiel, comme les silences dans une partition musicale.  On y perçoit une réalité à demi-effacée, des visages aux traits absents, des personnages auxquels seuls les vêtements colorés prêtent vie.  La vitesse d’exécution s’accentue tout autant que le goût des contrastes.

 

Les encres de 2015-2016 démontrent un intérêt évident pour les quasi-abstractions, vives, rapides et sans remords.  Dans ses pêle-mêle par exemple, l’objectif est de représenter des scènes d’actualités prises au hasard dans la presse.  Elles sont réinterprétées, caricaturées, sous forme de dessins rapides dans l’ombre des lavis.  Images et textes juxtaposés entraînent une visibilité essentiellement esthétique, la forme prenant le pas sur le contenu.

Une autre série bleue, fait référence au passé industriel de la Wallonie avec ses « hommages à l’industrie ». 

Dans le prolongement de ces évocations, une nouvelle étape est franchie début 2017.  Un papier tissu est posé sur des peintures fraîches.  Les imprimés successifs sont alors rehaussés d’encres, de fusain ou de pastels.  L’ensemble est marouflé sur toile.  Ainsi naît une partie de la série « Horizon » (2016-2021), qui contient des réinterprétations du paysage en contreplongée. L’imprévisible, l'inconnu, la surprise se trouvent de l’autre côté de l’horizon.

 

Jean DOULLIEZ expresses himself through different techniques in the search for his aesthetic ideal. In parallel with a modernist architectural training, his universe is built little by little in a controlled lyricism made up of often fluid forms that evoke movement. These are the ones that come closest to life forms because they symbolize a natural dynamic.

 

"Sometimes the undulating line remains united with the liquid world to evoke the forces that set the sea or the earth in motion, sometimes it is the plant world which contains the forms most suited to change, to evolutions and to new situations. If the rectilinear triumphs where man imposes his will, sinuosity resumes its rights when it has to evoke nature and life "(René HUYGHE," Formes et forces ", Paris, Flammarion, 1971).

 

The architect is attracted by the concrete space, the lived form and by the symbolic image. Here, the painter gradually plays with mystery, on the border between figuration and the abstract. Room for imagination as long as the reading is not immediate. Nothing should be shown without an element of ambiguity and mystery.

 

Sometimes, old paintings are revisited to make them a new complexity ("Descent from the Cross", "The Plague").

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The gesture becomes preponderant with regard to the initial message. When spontaneity takes over, a theory seems to develop based on the "less is more" in architecture of Mies Van DER ROHE. The way is gradually opening up to a more minimalist painting ("Telluria", "Thalassa").

 

In the works in acrylic on Kraft paper, "Abyss" or "Ochres and black fragments", the emphasis of gestural painting is restricted. The anecdotal emotion gives way to something more universal. The same is true in "Croissance", where the composition confronts a series of spontaneous variations with a center close to a reality put in abstraction

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Some of the works from 2014-2015 are done by “dripping-sliding”, the brush being replaced by a piece of wood dipped in color. The layout changes. White areas evoke moments of rest. The gaze is sufficient for partial filling, like the silences in a musical score. We perceive a half-effaced reality, faces with absent features, characters to whom only colored clothes bring life. The speed of execution is accentuated as much as the taste for contrasts.

 

The 2015-2016 inks demonstrate an obvious interest in near-abstractions, vivid, fast and without remorse. In his pell-mellings, for example, the aim is to represent news scenes taken at random from the press. They are reinterpreted, caricatured, in the form of rapid drawings in the shade of washes. Juxtaposed images and texts lead to an essentially aesthetic visibility, the form taking precedence over the content.

 

Another blue series refers to Wallonia's industrial past with its "tributes to industry". In continuation of these evocations, a new stage was taken at the beginning of 2017. Tissue paper is placed on fresh paints. The successive prints are then enhanced with inks, charcoal or pastels. The whole is mounted on canvas. Thus was born part of the series "Horizon" (2016-2021), which contains reinterpretations of the landscape in low angle. The unpredictable, the unknown, the surprising are on the other side of the horizon.

 

Au travail dans l'atelier à Mons (2016 & 2019)

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